
HERVÉ
Capable de transformer une réalité banale en fiction poétique, Hervé est une personnalité à part dans le paysage musical. Sacré « Révélation masculine » aux Victoires de la Musique 2021 avec son premier album « Hyper » puis une tournée marathon de plus de 150 dates, Hervé explose à nouveau les formats avec un nouvel album magnétique et lumineux, à la fois intemporel et générationnel. Regarder en soi pour mieux appréhender le monde alentour. Douter pour mieux trouver la confiance, force de caractère, abnégation, danser, chanter, faire corps avec ses rêves. Pulsation électronique, hédonisme pop, héritage de la culture urbaine et populaire, Hervé dépasse l’attendu. Énergie toujours palpable en chaque note et un mantra ancré au plus profond : tout ira mieux demain. Ses prestations sur scènes sont électriques ! On a posé quelques questions à Hervé !
INTERVIEW HERVÉ
le 29 septembre 2023, par Xavier Crabos
Premier EP en 2019, Mélancolie FC, un clin d’oeil au football ?
Avant de faire de la musique j’ai quand même beaucoup joué au foot, plus de 10 ans ! C’était un peu la transition, une façon de raconter mon histoire. Aussi j’aimais bien l’idée du club (ndlr : FC = football club), comme un groupe en tournée. J’ai un rapport très fort au sport, j’ai joué pour l’inauguration de la coupe du monde de rugby dernièrement. Le sport c’est vraiment une passion. Sur scène aussi, j’ai ce truc de dépassement de soi, d’équipe, de famille, tout ça vient du sport finalement. Là en ce moment mon équipe c’est mes 2 musiciens et les gens qui tournent avec moi. Et pendant la phase qui précédait la sortie de mon album c’était Julien Delfaud au mix et Alex Gopher au mastering (ndlr : tous les 2 pionniers de la French touch). Toujours en équipe !
À quel moment tu t’es dit « je vais faire de la musique » ? Premières scènes ?
J’ai commencé la musique vers 16-17 ans, dans ma chambre. Je compose toujours comme ça d’ailleurs ! Je mets jamais les pieds en studio à part pour le mixage. La scène c’est arrivé bien plus tard avec mon groupe Postaal, formé en 2015. Notre première grosse scène c’est un festival à Trevise, on joue juste avant Paul Kalkbrenner, devant 25 000 personnes. C’est la première fois que je mets un pied sur scène ! Et la scène suivante c’est en solo à Paris et on est 30 dans la salle…
Ton univers musical puise dans le piano, le rap, la techno quelles sont tes références, tes artistes fétiches ?
Je suis de la génération 113, Dj Mehdi. Moi je rap pas m’ai j’ai écouté et j’écoute encore beaucoup de rap. Ce qui m’a donné envie d’écrire à la base c’est Alain Bashung, Christophe, Higelin, Daniel Darc, Miossec… Par contre sur ces 10 dernières années, l’exigence au niveau de l’écriture, elle est principalement dans le rap.
Des beats house, techno, break, tu as été imprégné par la culture rave ? Comment as tu découvert cette musique ?
La french touch, les musiques électroniques, mais aussi le punk anglais, tout ça m’inspire vraiment beaucoup. Sur ce premier EP, mes 2 albums ensuite et sur certains morceaux comme « mémoire », « pulsion », « chelou », y a toujours de la jungle, de la drum and bass, des kicks électro, j’ai cet ADN, ça fait partie de moi. J’ai découvert ce son en Angleterre en tournant avec Postaal sur des festivals comme Great Escape à Brighton par exemple. Le son Anglais, la UK bass, la drum, les MC qui font du freestyle, je suis complètement halluciné par l’énergie de cette musique. Les Anglais ils ont vraiment ce truc. De Primal Scream à plus récemment Fred Again, c’est hyper vaste, moi j’écoute tout, j’adore ! Et puis avant tout ça il y a l’album Discovery des Daft Punk qui sort, j’ai 10 ans, là c’est vraiment la grosse claque ! La première fois que j’ai croisé Guy-Man des Daft, je lui ai dit direct, t’as changé ma vie voilà !
Tu penses quoi de la nouvelle scène électro genre Fred Again, Skrilex, etc..
Je suis de la génération EdBanger, quand je sors en club à 16 ans les line up c’est Justice, Sebastian, Riton, Boys Noize, Vitalic… C’était un peu punk dans l’attitude, ça tape fort. Ensuite le style electro s’est vachement assouplit, c’est devenu plus disco, plus funk, pas trop mon truc. Les Skrilex et Fred Again ont ramené cette énergie sur le devant de la scène.
Tu as beaucoup tourné en France depuis 2021. La scène c’est un truc particulier pour toi ?
Quand on est sur scène, plus le set avance, plus on est sur des trucs qui tabassent. On joue des versions « extend » qui font 8 minutes, parfois plus, avec des parties instrumentales, plus techno, le live prend une autre dimension. Je joue avec 2 musiciens, quand on mélange les machines et les instruments live c’est vraiment des moments super forts, des moments où je rassemble tout ce que j’aime, tout ce que je veux faire, de la chanson française à texte à la techno, la rave. Un truc que je peux pas forcément faire sur disque où tout est plus calibré.
Tu écoutes quoi dans le tour bus entre 2 concerts ? Tes coups de coeur musicaux du moment ?
FONTAINES D.C et THE WAR ON DRUGS
Merci Hervé ! Rendez-vous au Krakatoa le 18 novembre !
Plus d’informations sur le site du Krakatoa.
Et sinon, tu fais quoi ce week-end ?