FAADA FREDDY

Avec sa soul music bien fagotée et son gospel groovy à souhait, Faada Freddy surfe avec panache sur l’énergie de ses débuts. Et toujours a cappella. Ça balance, ça rappe, ça groove et ça donne la patate ! Après un 1er album du feu de Dieu en 2016, 300 concerts du même tonneau et une nomination aux Victoires de la musique, on attendait impatiemment son retour. Faada Freddy c’est un peu le Pharrell Williams ou le Bobby Mc Ferrin sénégalais. Écoutez donc Tables Will Turn, premier single de son 2ème disque et tube planétaire en puissance. Sa musique « 100% organique et 0% technologique » comme il le dit lui-même, accrochera durablement un large sourire sur votre bobine. Percussions corporelles, beat boxing, stomp, clapping, harmonies vocales, rythme de dingue… et le sourire en prime. Avec lui et sa bande, le corps, instrument inspirant, s’exprime et réchauffe le c(h)oeur ! Star au Sénégal, Faada Freddy va encore faire parler de lui et ne tardera pas à submerger la planète toute entière de son charisme dandy, son allure chic et sa musique choc !

WE BORDEAUX lui a posé quelques questions :

Tu signes ton grand retour en solo avec un nouvel EP « Table Will Turn » après 8 ans d’absence (depuis ton album Gospel Journey), pourquoi ce long break ? 

Oui effectivement, j’ai enchainé beaucoup de concerts, plus de 300 dates, et puis j’avais envie de prendre un peu de recul, d’aller vers la nature, donc je suis allé faire une petite tournée découverte, je suis allé voir les agriculteurs en Afrique, les Peuls nomades, pour essayer de me rapprocher de la terre et puis j’ai fait quelques concerts avec le groupe Daara J. Ensuite pendant le confinement, j’en ai profité pour écrire mon nouvel album et chercher quelles étaient les vraies thématiques à apporter par rapport aux enjeux géopolitiques. Le confinement nous a amené tous à réfléchir aux choses de l’humanité, à ce qui nous attend et à ce qu’il faudra faire pour être plus libérés et plus responsables. Voilà la réflexion autour du EP sorti en mai dernier et de l’album qui sortira en 2024. Il y a des featurings avec Angélique Kidjo et plein d’autres artistes. Angélique c’est vraiment la reine mère, au même titre que Miriam Makeba, c’est une légende. Je suis très honoré qu’elle ait accepté d’écouter mon morceau. Il lui a beaucoup plu, et elle m’a dit : « ce titre est beau et je vais poser ma voix dessus » 

Tu chantes exclusivement en anglais ?

Je chante beaucoup en anglais mais également en Wolof, ma langue d’origine. Quand j’écris un morceau, je ne choisis pas la langue, c’est plutôt la langue qui vient d’elle même. Je fredonne et la langue vient toute seule.

On parle de toi comme un « chanteur bio » et tu donnes des concerts « 100% organiques ». Explique nous un peu le concept et quels sont les instruments que tu utilises ?

Je suis bassiste à la base, guitariste également et je joue aussi du piano et de la batterie. Je compose beaucoup de musiques de film, je fais aussi pas mal d’arrangements pour le hip-hop. Mais depuis quelques temps j’ai essayé de me détacher de ces instruments sur lesquels je me reposais et de revenir aux sons organiques originels. Comme je connais biens les tessitures de ces instruments, j’ai décidé de faire un album en recréant ces fréquences avec mon corps. Les sons de batterie sont faits avec la poitrine, le son de caisse claire c’est le son de la cuisse, les claps évidemment avec les mains, le beat box ainsi que les sons électroniques ou de synté avec la bouche. Aussi je laisse beaucoup de place à la voix. J’ai toujours aimé jouer avec la voix, je suis entouré de 5 choristes, qui font aussi de la percussion « stomp » avec leurs pieds. C’est le concept que je développe depuis bientôt 10 ans maintenant.

Tu as fait les premières parties de Imany, Zaz, Ben l’Oncle Soul, Bernard Lavilliers, Asaf Avidan, Tiken Jah Fakoly, Bénabar, Lenny Kravitz, Johny Haliday.. Lequel de ces artistes t’a le plus marqué ?

On a eu beaucoup d’échanges avec Lenny Kravitz, également avec Bernard Lavilliers et Johny Halliday. J’ai rencontré Johnny au concert de Lenny Kravitz d’ailleurs. Ainsi que Yannick Noah le même soir. Très belles rencontres.

Quelles sont tes inspirations musicales ? Tes références ?

Moi j’écoute vraiment de tout. J’ai une oreille attentive à tout ce qu’il se passe, j’aime voir l’évolution de la musique, dans tous les styles. Ce qui est important pour moi c’est de faire quelque chose qui va de coeur à coeur. Mes inspirations sont multiples, ça va de Motown à la musique pop de Billie Eilish, en passant par la musique africaine bien sûr. L’afro music d’aujourd’hui c’est l’héritage de Fela, c’est la base pour moi.

Ton all time classic, s’il ne fallait en garder qu’un ?

Curtis Mayfield – Pusherman

La programmation du Rocher de Palmer

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le 7 décembre 2023
Le Rocher Palmer, Cenon
Concert, gospel, soul, rap